Nous avons testé le OnePlus 8T, nouveau smartphone de la marque chinoise. Voici notre avis complet sur ce téléphone.
OnePlus 8T // Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid
En 2020, OnePlus a entièrement revu sa stratégie et ses gammes en proposant non seulement un smartphone de milieu de gamme, mais aussi en ne sortant qu’un seul smartphone haut de gamme au lieu de deux sur le second semestre. Le OnePlus 8T a donc la lourde tâche de séduire un large public et proposer un juste milieu entre le OnePlus 8 et le OnePlus 8 Pro. Nous l’avons testé pour nous forger un avis complet sur la question.
Ce test a été réalisé avec un OnePlus 8T 12/256 Go qui nous a été fourni par la marque.
Modèle | OnePlus 8T |
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Version de l'OS | Android 11 |
Interface constructeur | OxygenOS |
Taille d'écran | 6.55 pouces |
Définition | 2400 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 402 ppp |
Technologie | AMOLED |
SoC | Snapdragon 865 |
Puce Graphique (GPU) | Adreno 650 |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go, 12 Go |
Mémoire interne (flash) | 128 Go, 256 Go |
Appareil photo (dorsal) | Capteur 1 : 48 Mpx Capteur 2 : 16 Mpx Capteur 3 : 5 Mpx Capteur 4 : 2 Mpx |
Appareil photo (frontal) | 16 Mpx |
Enregistrement vidéo | 4K@60 IPS |
Wi-Fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.1 |
Bandes supportées | 2100 MHz (B1), 800 MHz (B20), 1800 MHz (B3), 2600 MHz (B7), 700 MHz (B28) |
NFC | Oui |
Capteur d'empreintes | Sous l'écran |
Ports (entrées/sorties) | USB Type-C |
Batterie | 4500 mAh |
Dimensions | 74.1 x 160.7 x 8.4mm |
Poids | 188 grammes |
Couleurs | Argent, Vert |
Prix | 599 € |
Fiche produit |
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Comme les grands du marché, OnePlus a trouvé sa formule gagnante pour le design de ses smartphones et préfère itérer par petites touches pour améliorer les choses plutôt que de prendre le risque de tout révolutionner et de fâcher ses fans de la première heure. Le OnePlus 8T ne fait pas exception à la règle, mais les petits changements de cette génération font tout de suite mouche.
Le point le plus flagrant lorsque l’on compare le OnePlus 8T aux modèles de début d’année, c’est son écran. Nous reviendrons bien sûr plus tard sur sa qualité intrinsèque pour nous arrêter d’abord sur son format : c’est un écran plat. Adieu les bords incurvés qui provoquaient chez certains des faux positifs réguliers à l’usage, ils sont remplacés ici par un plaque de verre — Gorilla Glass 5 — 2,5D, discrètement percée dans le coin supérieur gauche.
OnePlus 8T // Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid
L’écran est donc à la fois pratique et agréable au toucher. On pourrait penser que l’absence de bords incurvés le rend moins impressionnant, mais OnePlus s’est montré très minutieux et, grâce à la technologie d’écran flexible permettant de le retourner sur le bas de l’appareil, le OnePlus 8T dispose de bordures fines et uniformes sur ses 4 côtés. Il en ressort clairement une impression de qualité et de modernité qui caresse la rétine au premier coup d’œil.
Le reste du design n’a rien de très original pour qui a déjà eu un OnePlus en main ces trois dernières années. On retrouve un cadre fin en aluminium et un dos en verre brillant — Gorilla Glass 5 ici aussi — traité de manière à ne pas accrocher les traces de doigts. D’un point de vue très personnel, je dois avouer que j’ai tendance à préférer les dos mât, comme OnePlus à su le proposer par le passé, mais c’est là une question de goût et même avec cette préférence, je dois admettre que ce design est très réussi.
Si le OnePlus 8T ne se démarque pas réellement de ses prédécesseurs, on note que celui qui n’était à une époque qu’un petit trublion a réussi à se hisser à la hauteur de marques comme Apple et Samsung sur la qualité de ses finitions. La préhension est bonne, douce en main et il s’en dégage une impression générale de solidité. Les boutons sont également bien positionnés, bien que les touches de volume auraient gagné à être un poil plus basse pour faciliter leur accès et éviter que le téléphone repose sur le doigt à cet endroit en mode paysage.
OnePlus 8T // Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid
L’autre bonne nouvelle, c’est que le OnePlus 8T pèse 188 grammes, soit 11 grammes de moins que le OnePlus 8 Pro. Sur des utilisations prolongées, la différence est notable. C’est toujours 8 grammes de plus que le OP 8, mais on s’en contentera déjà bien comme cela.
Précisons que OnePlus propose toujours son alert slider permettant de rapidement passer du mode vibreur au mode sonnerie ou silencieux. Un ajout précieux qui manque vraiment lorsque l’on repasse chez un concurrent.
Enfin, terminons ce tour du propriétaire par le module photo. L’alignement vertical et centré des OnePlus 8 cède sa place à un aspect « domino » dans le coin supérieur gauche. Ce bloc est plus petit que chez Samsung et avec des coins très arrondis, lui donnant presque l’air élégant. L’excroissance n’est pas trop prononcée et le téléphone reste donc stable une fois posé à l’horizontale.
L’appareil photo du OnePlus 8T // Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid
Vraiment, si on voulait trouver un défaut au design de ce OnePlus 8T, on lui reprocherait l’absence de prise jack, que tout le monde commence à oublier discrètement, ou peut-être le choix du Gorilla Glass 5 alors qu’il existe désormais une nouvelle génération plus résistante, mais cela aurait certainement relevé le prix du téléphone, ce que l’on ne souhaite pas.
Avec le OnePlus 8T, OnePlus a trouvé le juste milieu entre les écrans du OP8 et du OP8 Pro. On se retrouve face à une dalle Amoled de 6,55 pouces en Full HD+ (soit 402 PPP) avec un taux de rafraichissement de 120 Hz (avec un échantillonnage à 240 Hz). On a donc la définition — plus que suffisante — que OnePlus 8 mélangée au taux de rafraichissement du OnePlus 8 Pro.
Dans les faits, le côté « wahou » se fait ressentir au premier regard. Cet écran est sublime et ses caractéristiques techniques couplées à la rapidité du système et aux animations de l’interface logicielle offrent un effet de fluidité et de continuité que même Apple pourrait jalouser.
Le nouvel Always On Display d’OxygenOS 11 // Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid
Sous notre sonde, CalMAN mesure une luminosité d’écran à plus de 750 cd/m², qui pourrait certainement monter au-delà encore avec du matériel plus pointu, et bien sûr un contraste infini offert par l’OLED. De quoi offrir une lisibilité parfaite dans toutes les situations. À l’inverse, avec une luminosité minimale de 2,58 cd/m², l’écran du OnePlus 8T ne vous cramera pas les rétines en pleine nuit.
Par ailleurs, OnePlus affirme avoir affiné son algorithme de gestion de la luminosité automatique avec plus de 8000 niveaux pour des changements linéaires et agréables, évitant les problèmes des anciens modèles qui souffraient d’un ajustement parfois un peu aléatoire et abrupt.
Le tout est très bien calibré avec une température des couleurs de 6707 K, très proche des 6500 K visés dans l’idéal. Cette dalle couvre par ailleurs 105 % de l’espace DCI-P3, avec un taux d’erreur delta E sur ce même espace colorimétrique de seulement 4,68. Ce dernier serait d’ailleurs en réalité bien plus bas si la mesure du rouge ne s’était pas totalement envolée au-dessus vers l’infini et au-delà. Notez que si cela n’est pas à votre goût, un tour dans les paramètres pourra toujours vous permettre de régler votre écran à votre goût avec une simple réglette allant de « plus froid » à « plus chaud ».
À part Samsung et Apple, peu de marques peuvent se targuer de proposer un tel écran aujourd’hui sur un smartphone et cela se ressent au quotidien.
Le OnePlus 8T tourne nativement sous Android 11 avec la dernière version de l’interface Oxygen OS. Le dernier patch de sécurité est également de la partie pour couronner le tout.
On le dit déjà depuis plusieurs générations et cela ne change toujours pas : Oxygen OS est très certainement la meilleure interface disponible actuellement sur Android avec celle des Pixel et peut-être One UI (Samsung). Tout est là pour satisfaire tous nos besoins, du plus pratique au plus subtil.
Comme dit pus haut, les animations générales du système donnent une impression de fluidité particulière au OnePlus 8T qu’on ne retrouve chez aucune autre marque. C’est rapide et détaillé, presque naturel et hypnotisant. Mais au-delà de ce détail purement esthétique, OxygenOS 11 a été repensé pour être encore plus simple.
Dans le menu des paramètres, les différents sous-menus sont parfaitement définis et classés, tandis que, s’inspirant du travail de Samsung sur One UI, la partie haut de l’écran est devenue réduite aux simples informations tandis que les zones nécessitant une interaction se situent plutôt sur la partie basse de l’écran. Et bien sûr, les applications comme la Galerie ou l’horloge profitent également de ce nouveau design. Vous l’aurez compris : l’utilisation à une main a été particulièrement simplifiée.
On retrouve toujours bien sûr les éléments qui sont aujourd’hui la base d’une bonne interface, comme le thème sombre (retravaillé pour être plus lisible), la navigation par gestes, mais aussi les nouveautés d’Android 11 comme le menu d’alimentation servant également de hub pour la domotique et de sélection de cartes bancaires pour le paiement sans contact et certaines fonctionnalités optionnelles comme les sous-titres automatiques, qui offrent plus d’accessibilité. OnePlus rajoute à cela de nombreux effets de personnalisation (tiroir d’applications ou non, pack d’icônes, agencement de l’écran d’accueil, etc.), ainsi que quelques fonctionnalités supplémentaires comme un classement automatique des applications par genre dans le tiroir d’applications, les applications parallèles (avoir 2 sessions d’une même application), le verrouillage de certaines apps, ou l’affichage des icônes dans le menu multitâche pour s’y retrouver plus facilement.
L’always-on display a également été particulièrement soigné sur cette version avec une visualisation chronologique de l’utilisation du téléphone ou un mode « canvas » qui reprend les contours d’une photo de façon stylisée.
Enfin, si vous souhaitez vous concentrer ou tout simplement vous forcer à profiter de ce qui vous entoure, vous pouvez utiliser le Zen Mode pour bloquer votre téléphone pendant un temps donné. Attention, il n’y a pas de retour en arrière. Notons qu’ici la nouveauté est de pouvoir le faire en groupe, à condition que vos amis aient également un téléphone de la marque.
Mon seul regret est peut-être qu’il est impossible de régler la sensibilité du geste de retour, trop sensible à mon goût et démarrant trop loin du bord. Plusieurs fois il m’est arrivé de fermer le clavier en voulant écrire un mot en « swipant » dessus, tandis qu’un appui long pour cocher plusieurs cases verticalement sur Hungry Cat Picross n’est parfois pas correctement pris en compte. C’est clairement anecdotique et beaucoup moins dérangeant que sur les OnePlus 8 et 8 Pro, mais il faut tout de même le signaler. Il est dommage également que les paramètres d’accessibilité soient enterrés dans un sous-menu, les rendant plus difficilement accessibles que sur un Pixel par exemple.
Précisons que le OnePlus 8T propose toujours deux systèmes de reconnaissance biométrique : un capteur d’empreintes sous l’écran, rapide et efficace, et une reconnaissance faciale 2D. Cette dernière ne peut être utilisée que pour déverrouiller l’écran et non pour sécuriser des paiements par exemple. Il faut dire qu’elle a réussi à me reconnaître même avec mon masque. C’est pratique par les temps qui courent, mais pas franchement rassurant.
Capteur d’empreintes sous l’écran // Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid
Pour les performances, OnePlus n’a pas souhaité cette année se tourner vers le Snapdragon 865+, jugé trop cher pour le gain de performances, et réitère la même configuration qu’en début d’année, à savoir un Snapdragon 865 couplé à 8 ou 12 Go de RAM. Dans notre cas, nous avons testé le modèle avec 12 Go de mémoire vive.
Notons tout de même que le stockage a évolué et que les 128 ou 256 Go sont désormais en UFS 3.1 et non en UFS 3.0 comme c’était le cas sur les modèles de début d’année. Grâce à un système de cache mieux géré, ce système de stockage est censé offrir une vitesse d’écriture séquentielle bien plus rapide. Plus que dans les performances en gaming, ce changement devrait se ressentir plutôt sur l’autonomie et sur des usages qui font beaucoup appel à la mémoire, comme l’enregistrement de vidéos en 4K par exemple.